Saviez-vous que chaque année, rien qu'en Belgique, nous rejetons **246 tonnes de microplastiques** dans l'environnement ? Face à l'omniprésence du plastique dans notre quotidien, comprendre le devenir de ces déchets devient crucial. Heureusement, la Belgique affiche des performances encourageantes avec **54% de recyclage des plastiques**, surpassant la moyenne européenne de 41%. Depuis plus de 30 ans, Recycling GGR accompagne les Bruxellois dans la gestion responsable de leurs déchets, contribuant activement à relever le défi ambitieux d'atteindre 65% de recyclage d'ici 2025.
Contrairement aux idées reçues, tous les plastiques ne suivent pas le même parcours de recyclage. Chaque type de plastique possède ses propres caractéristiques qui déterminent sa **recyclabilité** et son potentiel de transformation. Depuis 2023, la réglementation EPR (Extended Producer Responsibility) impose d'ailleurs aux producteurs d'emballages de financer et organiser la collecte et le recyclage de leurs produits, avec des pénalités pour les entreprises « freeriders » non affiliées.
Certains plastiques bénéficient d'un circuit de recyclage particulièrement vertueux. Le **PET transparent et bleu clair**, utilisé pour les bouteilles d'eau et de boissons, représente la success story du recyclage plastique belge. L'usine FILAO de Charleroi illustre parfaitement cette réussite : elle transforme chaque année **40 000 tonnes de bouteilles PET** en nouvelles matières premières, permettant d'incorporer jusqu'à 70% de matière recyclée dans la fabrication de nouvelles bouteilles (grâce à un processus de décontamination approuvé par l'EFSA qui garantit la qualité alimentaire du rPET produit).
Les plastiques **HDPE** (bouteilles de lait, flacons de shampoing) et **PP** (pots de yaourt, barquettes alimentaires) suivent également des filières de recyclage mécanique efficaces, même s'ils ne peuvent généralement pas retrouver un usage alimentaire après transformation. Pour les entreprises bruxelloises, l'installation Bel Albatros permet désormais de valoriser localement ces déchets plastiques industriels plutôt que de les exporter.
Malheureusement, certains emballages plastiques restent actuellement **non recyclables** dans les circuits traditionnels. Les plastiques composites multicouches, comme les paquets de chips ou les emballages de café, combinent différents matériaux impossibles à séparer mécaniquement.
Le **polystyrène** et certaines polyoléfines nécessitent des technologies de recyclage chimique plus complexes. Une lueur d'espoir apparaît cependant : l'usine Indaver P2C d'Anvers, opérationnelle dès 2024, pourra traiter **26 000 tonnes annuelles** de ces plastiques difficiles grâce à des procédés innovants (technologie de pyrolyse transformant les plastiques non recyclables mécaniquement en naphta, permettant de refabriquer des plastiques vierges).
Il est important de noter que seul le PET bénéficie actuellement d'un véritable recyclage mécanique permettant un retour à l'usage alimentaire, ce qui limite considérablement les possibilités pour les autres types de plastiques.
À noter : La directive européenne SUP 2019/904 a interdit depuis 2021 huit catégories de plastiques à usage unique (couverts, assiettes, pailles, cotons-tiges, etc.) et impose des taux de collecte stricts pour les bouteilles. Cette réglementation pousse les entreprises à repenser leurs emballages et à privilégier des alternatives recyclables ou réutilisables.
Le parcours du recyclage des plastiques commence dans votre cuisine avec le fameux **sac bleu**, qui a révolutionné la collecte en Belgique. Depuis 2019, ce système élargi a permis de collecter **90 000 tonnes supplémentaires** d'emballages plastiques (le poids moyen collecté par habitant étant passé de 15 à 24 kg/an, soit une augmentation de 60%), incluant désormais les barquettes, pots et films plastiques.
Une fois collectés, vos déchets rejoignent un centre de tri où des technologies sophistiquées séparent les différents types de plastiques. Capteurs optiques, souffleries et aimants travaillent de concert pour créer des flux homogènes de matières. Les plastiques triés subissent ensuite un processus de **broyage et de regranulage**, les transformant en petites billes prêtes à être fondues pour créer de nouveaux produits. Il faut noter que la méthode de calcul Eurostat pour le taux de recyclage de 54% ne compte que les matières effectivement transformées, excluant environ 10-15% de pertes lors du tri et du processus.
La réalité du terrain révèle cependant des nuances importantes. Si la Belgique excelle avec seulement **2% de plastiques mis en décharge** contre 30% de moyenne européenne, une part significative de 59% finit en valorisation énergétique, c'est-à-dire brûlée pour produire de l'énergie (dans des installations de récupération d'énergie avec des normes strictes d'émissions, produisant électricité et chaleur pour les réseaux urbains). Cette solution, bien que préférable à l'enfouissement, reste moins vertueuse que le recyclage matière car elle perd définitivement la matière.
Exemple concret : Une entreprise de production alimentaire bruxelloise génère mensuellement 2 tonnes de films plastiques d'emballage PE et 500 kg de chutes de barquettes PP. Grâce au stockage séparé de ces deux flux (films PE dans un container dédié, chutes PP dans un autre), ces matières peuvent être acheminées vers des filières de recyclage spécialisées. Les films PE seront transformés en sacs poubelles ou films agricoles, tandis que les chutes PP deviendront des caisses de rangement ou des pièces automobiles. Ce tri à la source permet d'éviter le mélange qui rendrait ces plastiques non recyclables et destinés à l'incinération.
Face aux défis du recyclage, de nombreuses initiatives voient le jour pour améliorer la situation. Le projet **Green Deal Anders Verpakt** en Flandre vise une réduction ambitieuse de 15 000 tonnes d'emballages jetables d'ici 2025, privilégiant la réutilisation plutôt que le recyclage.
Des systèmes de **consigne numérique** sont actuellement testés en Belgique (utilisant un QR code unique sur chaque emballage réutilisable, permettant de tracer jusqu'à 100 cycles d'utilisation), permettant de tracer et récompenser le retour des emballages réutilisables via une application mobile qui crédite automatiquement le compte de l'utilisateur lors du retour en magasin. Cette approche moderne pourrait révolutionner notre rapport aux emballages.
La Belgique a déjà atteint **80% de collecte des bouteilles plastiques** en 2023, dépassant l'objectif européen de 77% fixé pour 2025. Cette performance remarquable démontre l'efficacité des systèmes mis en place et l'engagement des citoyens.
Conseil : Le projet Interreg CPIP (Cross-border Prevention of Plastic Pollution) étudie spécifiquement les sources de microplastiques en Belgique. Leurs recherches montrent que l'abrasion des pneus sur les routes représente la première source de pollution microplastique. Pour les entreprises disposant de flottes de véhicules, un programme d'entretien régulier des pneus (pression, alignement, rotation) peut réduire significativement leur contribution à cette pollution invisible.
Il est temps de démystifier certaines croyances sur le recyclage des plastiques. Non, un plastique recyclable n'est pas toujours recyclé : cela dépend de la qualité du tri, de la propreté de l'emballage et des capacités locales de traitement.
De même, les plastiques biodégradables ne disparaissent pas magiquement dans la nature. Ils nécessitent des conditions spécifiques de compostage industriel pour se dégrader correctement. Dans l'environnement naturel, ils peuvent mettre des années à se décomposer et libérer des **microplastiques** tout aussi problématiques.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : chaque Belge rejette en moyenne **1145 microplastiques par jour** via les eaux usées domestiques. Cette pollution invisible mais omniprésente nous rappelle l'importance de repenser notre consommation de plastique à la source.
Le recyclage des plastiques représente un défi complexe mais pas insurmontable. Grâce aux avancées technologiques comme le recyclage chimique, aux initiatives citoyennes et à l'engagement de chacun, la Belgique progresse vers une véritable **économie circulaire** du plastique. Chaque geste compte : du tri minutieux dans votre sac bleu au choix d'emballages plus facilement recyclables. Chez Recycling GGR, nous accompagnons depuis trois décennies les entreprises et particuliers bruxellois dans cette transition écologique. Notre expertise en gestion professionnelle des déchets plastiques à Bruxelles et notre parc de containers adapté permettent d'optimiser la collecte et le tri des plastiques, contribuant ainsi aux excellents résultats belges en matière de recyclage. Si vous êtes à Bruxelles et souhaitez améliorer la gestion de vos déchets plastiques, n'hésitez pas à faire appel à nos services pour une solution sur mesure et responsable.